LA VIE DE LA COOPERATIVE


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LE MOT DE LA PRESIDENTE DE BEVICOR

 

 

  

ANNIE SOULARUE :

"BONNE ANNEE 2008 A VOUS ET VOS FAMILLES … ET A BIENTOT !"  

 

"QUAND LES CERTITUDES FONT DEFAUT, IL FAUT AVOIR DES CONVICTIONS !"

L'année 2007 qui vit ses derniers jours aura été très particulière, une véritable année de "rupture" pour reprendre un terme à la mode avec des évolutions brutales de conjoncture, concernant aussi bien la vente de nos produits que les cours des intrants achetés, avec une climatologie exceptionnellement … humide, après plusieurs épisodes marqués de sécheresse, et avec en point d'orgue la FCO, ces trois petites lettres qui traduisent la nouvelle menace sanitaire pour notre élevage, quelques années seulement après trois autres petites lettres … ESB !

Un mot tout d'abord pour les producteurs de porcs, qui ne traversent pas simplement une énième crise, mais qui sont plongés dans une crise sans précédent de l'avis des spécialistes, étranglés qu'ils sont entre des cours au plus bas et des coûts de production historiquement élevés depuis six mois, suite à la flambée du prix des céréales. Ce ne sont pas seulement les plus fragiles qui sont en danger, mais c'est l'ensemble de la production porcine, ou plutôt de la filière, qui est menacée dans une région comme la nôtre, où la survie du producteur est plus qu'ailleurs directement liée à l'évolution du marché.

En élevage bovin, l'année avait débuté sous les meilleurs auspices, dans un environnement européen devenu structurellement déficitaire, ouvrant des perspectives encourageantes à nos productions de qualité issues du troupeau allaitant.

Et puis deux événements majeurs sont venus perturber ces belles perspectives, la fièvre catarrhale et l'envolée des cours des matières premières agricoles, avec l'aliment en premier lieu, mais aussi les engrais, la paille, le carburant …

Dans notre département, le broutard limousin reste à cet égard le "baromètre" le plus symbolique : remonté l'an passé à des niveaux de cours inapprochés depuis plus de 15 ans, il a démarré 2007 plus timidement du fait d'une demande italienne plus attentiste avant d'être complètement déstabilisé suite aux pérégrinations aléatoires d'un moucheron voyageur ! Et à chaque fois, on "semble" redécouvrir la dépendance du producteur de matière première vis-à-vis de son unique client !

Pour autant, certains éleveurs s'étaient déjà interrogés sur l'opportunité de le finir chez nous, anticipant que la conjoncture à venir ne pouvait être que moins favorable pour le maigre … de sorte que le jeune bovin, qui n'a pas été épargné pourtant par la conjoncture au cours de l'exercice, prend une place significative au sein de notre Coopérative et a vu ses premières têtes abattues à Brive.

Pour les femelles de boucherie, la pénurie qui a succédé à l'encombrement, situation assez inconfortable pour les filières, particulièrement celles engagées sous signe de qualité, explique en revanche que la vache limousine a plutôt bien tiré "son épingle du jeu" dans le marché de la viande rouge en 2007.

Quant au marché des animaux d'élevage, il a démarré sous les "chapeaux de roue", le manque de marchandise limitant parfois le commerce, avant de s'étioler quelque peu en fin d'année, touché directement par la "fièvre galopante" et victime collatérale du retournement de conjoncture du maigre.

Et enfin il y a notre veau de lait sous la mère ! Entré en résistance active depuis plusieurs années, il constitue encore une fois une exception, son prix atteignant des plafonds à l'automne dernier après une moindre baisse observée au cours de l'été, du fait d'apports plus réguliers dans le temps ! On pourrait simplement et à court terme s'en réjouir, et considérer que ce n'est que "justice" compte tenu de la très grande qualité du produit, mais ce niveau exceptionnel de cours est à relier à des volumes de livraison au plus bas, la pénurie de production devenant alors à moyen terme un risque majeur, celui de ne plus approvisionner une filière qui a fait ses preuves, une filière que nous ne reconstruirons pas !

Je vous disais ici-même l'an passé "Produisons pour un marché … mais ne nous arrêtons pas de produire !". Ce message est d'autant plus d'actualité, lorsque l'on constate les aléas commerciaux que subit l'éleveur, et plus particulièrement le naisseur (que ce soit en élevage bovin allaitant ou en production porcine), lorsque le processus de production n'est pas maîtrisé au sein d'une filière à son service.

Quand les certitudes font défaut, il faut avoir des convictions ! Au sein du Groupe BEVICOR, désormais en ordre de marche, il nous en fallait de très fortes, pour s'impliquer de manière volontariste et opiniâtre dans le projet visant à doter enfin notre département d'un outil moderne d'abattage à la hauteur des ambitions desdites filières.

En conclusion, je vous invite une nouvelle fois avec insistance à assister à votre Assemblée de Section pour discuter ensemble du rôle, du fonctionnement et des projets de votre Coopérative, je vous dis donc … à bientôt !

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