LA VIE DE LA COOPERATIVE


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LE MOT DE LA PRESIDENTE DE BEVICOR

 

 

 

  ANNIE SOULARUE : "BONNE ANNEE 2003 A VOUS ET TOUS LES VÔTRES"

L'année 2002 vit ses derniers jours, une année un peu moins difficile que la précédente pour les éleveurs, du moins les producteurs de viande bovine, car pour les producteurs de porcs, c'est encore la crise. Cela va faire bientôt 18 mois que la filière porcine subit des cours en dessous du prix de revient. Même si les éleveurs de porcs sont plus "habitués" que d'autres à "gérer" les crises, celle-ci par sa durée met les plus solides en difficultés.

Pour en revenir à l'élevage bovin, les années se suivent … et ne se ressemblent pas. En 2001, ce sont les produits dont les débouchés dépendent essentiellement de l'export, les broutards en premier lieu, qui avaient le plus accusé le coup ! En 2002, ces mêmes broutards se sont "refaits" de manière toujours aussi imprévisible … et d'ailleurs imprévue, comme 5 ans auparavant, après la première crise ESB.

Dans ce contexte aussi aléatoire et incertain, notre veau de lait sous la mère a complètement (une fois de plus !) tenu son rang de production "phare" en matière de politique de filière de qualité, même si le rapport de prix avec le maigre lui est relativement moins favorable depuis quelques mois.

Ce qui préoccupe voire inquiète le plus nos éleveurs de veaux sous la mère, c'est certainement la fameuse "mise aux normes" eu égard aux directives européennes sur le bien-être animal, objet de moult débats et prises de position plus passionnées (quand elles ne sont pas "politiques") les unes que les autres … J'espère que la raison l'emportera, car s'il ne faut pas systématiquement "obtempérer" vis-à-vis des dérives de certains "lobbys" communautaires, s'il faut protéger jalousement son savoir-faire et défendre son patrimoine agro-culturel, il faut aussi ne pas renoncer à évoluer … car le plus gros souci que l'on doit avoir en la matière n'est-il pas le renouvellement des générations de producteurs ?

L'avenir de la production de veaux de lait en Corrèze passera alors et avant tout par l'engagement des jeunes, à partir de l'espoir qu'ils auront d'en vivre dignement et décemment, tout en restant au pays.

Restent les femelles de boucherie … Que le Limousin ait été objectivement quelque peu épargné comparativement aux autres grands bassins allaitants est incontestable … mais c'est une mince consolation ! Nous avons évoqué à maintes reprises les multiples causes de cette situation qui perdure depuis plus d'un an … et qui dure plus longtemps que "prévu" ! Je pense néanmoins que nous avons eu raison de ne pas sacrifier le prix de nos meilleures génisses et jeunes vaches, quitte à faire attendre plus que nous aurions voulu pour leur enlèvement.

Cela nous amène à évoquer le problème de la planification de notre production, domaine dans lequel nous souhaitons porter nos efforts en 2003.

Car le plus difficile à vivre dans cette situation c'est de penser que d'ici peut-être quelques mois seulement, nous manquerons de la marchandise qui nous encombre aujourd'hui !

 

 

 

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