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2003 se termine, une année qui aurait été une des plus favorables pour nos éleveurs, si la sécheresse, plus ou moins sévère selon les régions, n'avait pas tempéré la bonne tenue des cours, cela en ce qui concerne les producteurs de viande bovine … car pour les producteurs de porcs, la crise n'en finit pas … de finir ! Cela fait plus de deux ans que cela dure … même les plus solides sont éprouvés … et comme si ce n'était pas suffisant, s'y ajoute aujourd'hui une baisse de la productivité des truies, autre conséquence de la canicule de cet été … et malgré tout cela, les éleveurs porcs + bovins ne sont pas éligibles pour les aides "sécheresse" ! Pour en revenir à l'élevage bovin, presque tous les indicateurs sont repassés au vert au cours des douze mois écoulés. Avec en premier lieu, le broutard limousin, très fragilisé en 2001, encore "convalescent" début 2002, et de nouveau objet de toutes les convoitises depuis quelques mois … avec les "écarts" et les excès que cela suppose ! Pour combien de temps … personne ne peut le dire … comme d'habitude ! Dans un contexte où le rapport de prix avec le maigre lui est moins favorable, notre veau de lait sous la mère, tout en se maintenant au plus haut niveau pour ce qui est des cours, s'en retrouve inéluctablement fragilisé pour ce qui est des volumes … logique lorsque l'on sait que 1 veau sur 3 avait été produit en 2002 dans le cadre d'un système mixte veaux de lait + broutards ! Cela au moment où les producteurs de veaux de lait, comme nous étions un certain nombre à le penser depuis le début, sont en train de relever avec succès le défi de la fameuse "mise aux normes", et démontrent que modernité et tradition peuvent aller de pair, sans porter atteinte à la qualité du produit. C'est cette capacité à évoluer qui permettra la pérennité du veau sous la mère, exemplaire en terme d'organisation de filière et qui fait partie de notre patrimoine, via le maintien de nos exploitations familiales, en attirant je l'espère davantage de jeunes. Mais il faudra encore progresser en matière de planification de la production ! Restent les femelles de boucherie … pour lesquelles on entrevoit le bout du tunnel ! C'est déjà vrai pour la limousine de qualité courante, et après un été particulièrement difficile pour la consommation de viande bovine et une reprise qui s'est fait quelque peu attendre, l'horizon se dégage également pour les génisses et les jeunes vaches. Au-delà des conditions de production et de marché, l'année 2003 aura été marquée, pour les éleveurs corréziens, par les difficultés irrémédiables d'une des plus anciennes coopératives de notre département, difficultés aux conséquences dramatiques pour les fidèles adhérents et les salariés. Mais pour autant ce n'est pas la fin de la coopération corrézienne ! Pour ce qui est de BEVICOR, née en Corrèze il y aura bientôt 35 ans et qui réunit aujourd'hui près de 1 300 adhérents, c'est une entreprise solide, gérée avec rigueur, comme l'attestent ses résultats régulièrement publiés. Après s'être préoccupée prioritairement de l'organisation des producteurs, elle s'est engagée depuis plusieurs années de manière volontariste dans la création de filières locales et contractualisées pour valoriser les produits de ses adhérents. Cela dit, toute entreprise qu'elle soit privée ou coopérative connaît des "hauts" et des "bas" : c'est la tâche des dirigeants et la responsabilité des professionnels que de "piloter l'appareil de manière à lui faire traverser sans encombres les turbulences" ! Et, en tout état de cause, une Coopérative est tenue par ses Statuts de présenter régulièrement à ses sociétaires l'ensemble de ses comptes, arrêtés par le Conseil d'Administration, ainsi que l'utilisation du capital. Cette transparence est à relier à la gestion démocratique (un adhérent = une voix), deux valeurs qui sont à la base de l'éthique coopérative. BEVICOR, c'est votre Coopérative, les parts sociales que vous y détenez représentent un investissement de votre exploitation. Aussi, je vous invite expressément à assister à votre Assemblée de Section (les dates seront publiées dans le prochain numéro du Bulletin), pour obtenir des informations, poser des questions, demander des explications … Alors … à bientôt !
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