LA VIE DE LA COOPERATIVE


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LE MOT DE LA PRESIDENTE DE BEVICOR

 

 

  

ANNIE SOULARUE :

"BONNE ANNEE 2007 A VOUS ET VOS FAMILLES … ET A BIENTOT !"

 

 

L'année 2006 vit ses derniers jours, et il faut remonter loin dans le temps pour retrouver une conjoncture aussi favorable pour les éleveurs, les producteurs de viande bovine en premier lieu, surtout une conjoncture qui dure depuis maintenant plus de trois ans ! Les années se suivraient donc et se ressembleraient pour le bien de tous … malheureusement y compris dans les épisodes de sécheresse, plus ou moins sévères selon les régions … voire les communes, qui viennent pour certains modérer les effets de la bonne tenue des cours.

Un mot tout d'abord pour les producteurs de porcs, car pour eux ce n'est pas la même chose … c'est d'une période de crise encore plus longue que 2006 les a vus sortir laborieusement, une crise d'une durée inégalée qui a ébranlé même les plus solides ! Et pourtant nos éleveurs ne se sont pas découragés, 15 d'entre eux s'étant même lancés dans l'aventure d'une maternité collective en Corrèze pour maîtriser leur approvisionnement en porcelets, l'outil est entré en production au début de cette année …

En élevage bovin, cela a été l'embellie pratiquement tout au long de l'exercice écoulé … à tel point que l'on a même un peu "oublié" les DPU qui avaient envahi les conversations du monde agricole depuis plusieurs mois, les monopolisant souvent, les envenimant parfois …

Dans notre département, le broutard limousin reste à cet égard le plus symbolique, se maintenant à des niveaux de cours inapprochés depuis plus de 15 ans (1989 !). Pour autant, certains éleveurs s'interrogent "paradoxalement" sur l'opportunité de le finir chez nous, anticipant sans doute que la conjoncture à venir ne peut être que moins favorable pour le maigre … et puis le jeune bovin prend petit à petit sa place au sein de notre Coopérative.

Pour les femelles de boucherie, ça y est, après l'encombrement … voilà la pénurie, notamment en jeunes animaux ! Cette situation aléatoire et inconfortable pour les filières, particulièrement celles engagées sous signe de qualité, n'est cependant pas une véritable surprise, tant que la production de viande rouge dans notre région sera pour l'essentiel un produit "collatéral" du troupeau allaitant.

Le marché des animaux d'élevage, quant à lui, a été et est toujours très actif, confirmant une incontestable recapitalisation au niveau du cheptel de souche, et là aussi c'est le manque de marchandise qui limite le commerce.

Et enfin quid de notre veau de lait sous la mère ? Et bien, il résiste dans un contexte un peu difficile pour lui, compte tenu principalement du prix du maigre. Les cours se sont maintenus à un niveau élevé, accusant une moindre baisse l'été du fait d'apports désormais de plus en plus réguliers dans le temps, résultat probant des efforts réalisés en ce domaine par la production. Il faudrait en fait parler ici de résistance "active", eu égard aux intenses efforts de modernisation et d'innovation entrepris aujourd'hui par les éleveurs, spécialement les plus jeunes d'entre eux (voir les témoignages publiés dans ce numéro du Bulletin).

Produisons pour un marché … mais ne nous arrêtons pas de produire ! C'est le message que je souhaite répéter à nos producteurs, qui vivent désormais à l'heure d'aides découplées de l'acte de production. Ne nous laissons pas "endormir" par l'euphorie présente du commerce … au risque d'un réveil douloureux demain ! C'est vrai que nos circuits démarqués peuvent apparaître conjoncturellement moins attractifs, mais nous, producteurs limousins, n'ayons pas la mémoire courte et restons fidèles à nos engagements qui nous ont permis de passer plus facilement que beaucoup d'autres les périodes difficiles, qu'elles soient dues à une surproduction ou à une crise de confiance du consommateur.

Seul un volume élevé et régulier de production permettra de conserver nos filières sous Signes Officiels de Qualité (avec une priorité pour le Label Rouge), garantes d'un prix rémunérateur sur la durée… cela au moment où notre département est enfin en train de se doter d'un outil moderne d'abattage à la hauteur des ambitions desdites filières.

En conclusion, je vous invite une nouvelle fois avec insistance à assister à votre Assemblée de Section pour discuter ensemble du rôle, du fonctionnement et des projets de votre Coopérative, je vous dis donc … à bientôt !

 

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