LA VIE DE LA COOPERATIVE


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LES TROPHEES "QUALITE" 2003

"2003", POUR LA 13EME FOIS ONT ETE DECERNES (SANS "SUPERSTITION" !) LES BLASONS D'OR,

PETITE "CEREMONIE" QUI CLOTURE LES ASSEMBLEES GENERALES DE BEVICOR DEPUIS LE DEBUT DES ANNEES "90".

Rappelons que cette sympathique et chaleureuse manifestation vise à distinguer deux éleveurs de la Coopérative engagés dans les filières Label Rouge "BLASON PRESTIGE". Et pour la 8ème fois, il a été également attribué un TROPHEE "PRIMALIM", récompensant un éleveur pour son engagement dans la démarche de Marque Certifiée BDQS (Broutard De Qualité Sélectionnée).

LE BLASON D'OR "VEAU FERMIER DU LIMOUSIN" a été attribué à Jean-Paul VALADAS à Murat Haut de CORNIL.

Après avoir "trusté" le Blason "Veau" pendant tout un septennat, le bassin de Brive le voit échapper pour la 3ème fois de suite, cette année au profit du pays de Tulle, où il revient après une "escapade" en Haute Corrèze. En effet, c'est à Cornil, petite commune située sur le plateau de Tulle, surplombant la vallée de la Corrèze, que nous le rencontrons. Agé aujourd'hui de 41 ans, Jean-Paul VALADAS n'avait pas choisi d'être "paysan". Les circonstances familiales, le décès prématuré du père (adhérent de la Coopérative de la première heure dès 1970), et les circonstances professionnelles, liées aux problèmes de l'emploi qu'ont connus les plus importantes entreprises locales, l'ont amené à devenir agriculteur sur la propriété familiale à Murat Haut, il y a 10 ans à peine.

Il y conduit aujourd'hui un troupeau de 35 vaches limousines et le renouvellement sur 31 ha SAU, plutôt bien structurés et tout en herbe, en production spécialisée de veaux de lait sous la mère.

Devenu éleveur presque par "accident", sans formation agricole, Jean-Paul VALADAS n'est pas ce que l'on appelle un "passionné" de l'élevage … c'est un "artisan" de l'élevage ! On retrouve le perfectionnisme, la rigueur et la précision, attribués à ce qualificatif dans toutes ses pratiques d'élevage : insémination artificielle sur tout le troupeau … avec échographie systématique à 40 jours, renouvellement assuré en partie par achat avec des exigences génétiques définies et chiffrées … et uniquement dans des élevages qualifiés au niveau sanitaire, soins extrêmes apportées à la tétée …

Le résultat … c'est une production d'une très grande régularité dans le "haut de gamme" : 100 % des veaux dans le "carré supérieur" de la qualité (classés E et U, Blanc et Rosé clair), dont près de 60 % classés à la fois E en conformation et "extras" en couleur, c'est-à-dire au sommet de la classification (le fameux "A9") … et plus de 90 % de veaux effectivement labellisés ! Cela donne près de 1 210 €/tête (presque 8 000 F !), soit 143 kg de carcasse (pour guère plus de 4 mois d'âge) à plus de 8.40 €/kg (plus de 55 F !) de moyenne pour 28 animaux commercialisés en 2002. Nous touchons dans le cas présent à ce qui peut se faire de mieux en terme de qualité du produit sanctionné par un prix au kilo élevé, expliqué par ailleurs par une remarquable maîtrise de la répartition des livraisons dans le temps (apports 10 mois sur 12 … mais aucun en Juin et Juillet).

Après un parcours quelque peu atypique, et somme toute une jeune carrière d'éleveur, Jean-Paul VALADAS décroche une récompense bien méritée, avec laquelle il avait déjà "flirté" les deux années précédentes. Prêt à relever le défi de la modernisation de sa production, il fait partie de ces éleveurs qui veulent pouvoir en vivre dans tous les sens du terme, avec du temps à consacrer à Danièle, Pauline et Léa, son épouse et ses deux petites filles.

 

 

 

 

J.P. ET D. VALADAS REÇOIVENT LE BLASON D'OR "VEAU FERMIER DU LIMOUSIN" DES MAINS DE P. CHEVALIER (Président de la Chambre d'Agriculture)

 

 

 

 

M. MAS REÇOIT LE TROPHEE "PRIMALIM" DES MAINS DE A. SANSEAU (représentant le Directeur Départemental de l'Agriculture et de la Forêt)

LE TROPHEE "PRIMALIM" a été attribué à l' EARL LE CHAMP DE MAILHOT au Bourg de LIOURDRES.

Là aussi, deux ans après, on redescend aux confins méridionaux du département, en bordure du Lot, sur la petite commune de Liourdres dans le canton de Beaulieu, pour y découvrir le lauréat 2002 du Trophée "Primalim". Il y a quelques années déjà, exactement 20 ans, que Michel MAS, rejoint par son épouse Yvette, tous deux fils et fille d'adhérents de la Coopérative du tout début, s'est installé sur les deux propriétés familiales.

Aujourd'hui, lui âgé de 54 ans, ils se retrouvent ensemble à la tête d'un cheptel de 70 vaches limousines et la suite, conduit sur 73 ha SAU (dont 80 % en herbe), auquel est adjointe une production de tabac (près de 1 ha) et de noix (7 ha de plantation dont 5 en production) … nous voilà bien dans une exploitation diversifiée et typique du bas-pays corrézien, pas forcément bien structurée (terrain plus ou moins morcelé sur trois communes) et où le travail ne manque pas : on soulignera à ce propos une remarquable organisation collective au sein de la commune pour partager le matériel et les équipements, voire la main-d'œuvre.

Dans cette zone où l'herbe pousse de bonne heure, mais se transforme vite en "paillasson", le maigre a toutefois trouvé ici sa place, en association raisonnée avec la production de veaux sous la mère, au fur et à mesure que s'agrandissait l'exploitation. Pour autant, la conduite n'en est pas relâchée. Dans le cadre d'une production sous cahier des charges "qualité", la reproduction, la complémentation et le sanitaire font l'objet de la plus grande attention, la génétique tout spécialement : les taureaux, inscrits au Herd-Book Limousin, sont achetés à 14-18 mois dans la base de sélection de la Coopérative, préférés d'un type "mixte viande" et de robe claire.

Les résultats s'en suivent ! Une excellente conformation (100 % des mâles classés E, dont 55 % assortis du petit "+" … qui fait toute la différence !), associée à une croissance qui ne se dément pas jusqu'à la vente - 311 kg de moyenne pour les 23 veaux vendus en 2002 sur deux mois (Octobre et Novembre) pour à peine plus de 7 mois d'âge, soit près de 1 200 g/j - c'est plutôt pas mal dans le contexte de la région aux étés particulièrement séchants. … cela pour pratiquement 850 €/tête et un peu moins de 2.75 €/kg (soit respectivement autour de 5 600 F et 18 F/kg).

Type précoce, poids dans la "cible", animaux jeunes (pas de PSBM !), nous sommes bien là dans le type de production qui a véritablement fait la réputation du broutard limousin en général, et du broutard corrézien en particulier. Michel et Yvette MAS font partie de ces éleveurs qui privilégient avant tout, pour faire le résultat final, la valeur de leur produit, et cela dans toutes leurs productions : c'est, n'en doutons pas, le message qu'ils ont transmis à Stéphane, 20 ans, qui les rejoindra dès l'an prochain.

 

LE BLASON D'OR "BOEUF LIMOUSIN" a été attribué à MAZERBOURG Yves au Burg de MEILHARDS.

Nous traversons maintenant tout le département, du sud au nord, pour y rencontrer à Meilhards, dans le canton d'Uzerche, en plein pays "vert", le récipiendaire le du 13ème Blason "Boeuf". C'est là que Yves MAZERBOURG, âgé aujourd'hui de 51 ans, s'est installé il y a exactement 25 ans, au début en GAEC avec son père sur 35 Ha. Il n'a eu de cesse depuis lors de faire évoluer et prospérer le domaine familial. L'exploitation spécialisée en viande bovine compte aujourd'hui 90 ha SAU, pratiquement tout en herbe et d'un seul tenant autour de la maison, sur laquelle vit un troupeau de 65 vaches limousines, inscrit au Herd-Book Limousin pour une part, plus les génisses d'élevage.

Héritier d'une famille, adhérente de la Coopérative depuis plus de 30 ans (1972), ayant produit des veaux de lait et des "veaux de Lyon", Yves MAZERBOURG aime les bêtes bien "balancées" avec de la viande "là où il faut". Le veau de Lyon n'a pas pu résister longtemps à la "vague" du "veau d'Italie", dans cette région herbagère, où les parcelles sont grandes et les exploitations bien structurées. Dès lors, sa technicité et son goût pour la production de viande se sont réellement exprimés dans la finition des vaches et des génisses, davantage que dans la "sélection" … encore que Yves MAZERBOURG a des idées bien arrêtées en ce domaine, idées qu'il met d'ailleurs en pratique au sein de la Section "Reproducteurs" de BEVICOR.

Mais, pour lui, la finalité de la race limousine est avant tout de produire de la viande, et une viande de grande qualité que les producteurs ont l'ambition et sont capables de démarquer. C'est pourquoi, il a recherché une génétique compatible avec cet objectif (basée sur les caractères de race, la compacité de la carcasse et la finesse du squelette) et apporté toujours beaucoup de soin à la finition de ses femelles de boucherie.

Tout près de 1 800 € (11 800 F !) de moyenne - jusqu'à 2 065 € (plus de 13 500 F) pour la "meilleure" - soit 453 kg carcasse (pas une seule inférieure à 400 kg !) à presque 4 €/kg (26 F) ... pour les 27 vaches et génisses commercialisées tout au long de l'année 2002, les livraisons s'étant étalées sur dix mois. Toutes classées en E et U, d'un âge moyen d'à peine 5 et demi, 80 % d'entre elles ont été effectivement labellisées ... il n'en fallait pas beaucoup "qui passent à travers" pour atteindre un tel résultat !

Ici, les vaches sont conduites le plus "naturellement" … pour ne pas dire le plus "biologiquement" du monde ! Elles ne connaissent que des rations à base d'herbe, y compris en phase de finition, parcimonieusement complémentées, c'est mieux pour l'état d'engraissement ... et le portefeuille de l'éleveur ... car ce sont toujours, et encore pour longtemps sans doute, les UF pâturées qui coûtent le moins cher !

Tout cela associé à la pratique d'un taux de renouvellement élevé (supérieur à 30 %) pour sortir des bêtes jeunes, les plus recherchées, il n'en faut pas plus ... mais pas moins ... pour produire notre "cachemire" limousin … que le monde entier de la viande bovine nous envie !

 

 

Y. MAZERBOURG REÇOIT LE BLASON D'OR "BOEUF LIMOUSIN" DES MAINS DE E. MAROUSEAU (Directeur des Services Vétérinaires)
13ème cérémonie des "Oscars" de la production … déjà ! Au fil du temps, et au fur et à mesure que le palmarès s'étoffe, on s'aperçoit que les lauréats attribuent une forte valeur symbolique à cette distinction, qui n'est réattribuée qu'exceptionnellement à un éleveur déjà distingué (cela a été quelquefois le cas en "bœuf" comme cette année, cela ne s'est jamais produit en "veau").

Sans doute parce qu'elle est décernée à des producteurs par d'autres producteurs, et qu'elle veut distinguer la reconnaissance du savoir-faire de l'éleveur par ses pairs, reconnaissance la plus appréciée.

 

 

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