Agé aujourd'hui de 45 ans, adhérent de la Coopérative depuis une dizaine d'années, Michel DAURAT, activement secondé par son épouse Sylviane, s'est installé il y a tout juste 20 ans sur la propriété familiale. L'exploitation est typique du Bas-Pays corrézien où, sur 33 Ha SAU, un troupeau de 25 vaches limousines, en production spécialisée de veaux de lait, est associé à une culture végétale intensive, dans le cas présent 40 000 pieds de tabac (1.20 ha). Il suffit d'observer ce couple d'éleveurs au moins une fois dans leur étable (une des premières réalisations avec salle de tétée en Corrèze) pour déjà commencer à comprendre le pourquoi de leurs excellents résultats. Il y a bien sûr la technicité et le "professionnalisme", s'exprimant notamment au cours et pendant la préparation de la tétée, il y a aussi le calme et la douceur, il y a enfin le goût du travail bien fait.
100 % de veaux dans le "carré supérieur" de la qualité (classés E et U, Blanc et Rosé clair), dont 40 % classés à la fois E en conformation et "extras" en couleur, beaucoup de croissance (147 kg de carcasse !), une reproduction remarquablement maîtrisée (toutes les livraisons au cours des quatre premiers mois de l'année), le résultat d'ensemble de la production est tout à fait exceptionnel !
Ici, nous sommes quasiment aux "taquets" en termes de performances zootechniques. Car, les producteurs de veaux sous la mère n'ignorent pas combien il est difficile d'obtenir la croissance sans perdre la couleur, d'avoir simultanément la conformation du produit et le lait de la mère, ou encore de faire vêler les vaches au meilleur moment. Il faut du savoir-faire, de la technique, de la génétique ... et sans doute plein de petites "choses" qui ne s'apprennent pas dans les livres, même pas dans "Le guide de la production du veau de lait sous la mère" ... comme l'amour du métier d'éleveur !
Enfin, un véritable naisseur-engraisseur décroche le Blason "Boeuf" ! Nous voici arrivés aux confins du département de la Corrèze, aux portes de la Haute-Vienne, berceau du veau dit de "Lyon" ou de "St-Yrieix". La famille SAUVE-BRUNERIE est installée dans cette charmante commune du canton de Lubersac depuis plusieurs générations. L'exploitation, où la viande bovine côtoie l'arboriculture, compte 87 Ha SAU, principalement en surface fourragère (plus de 85 %), sur laquelle vit un troupeau de 85 mères limousines ainsi que toute sa production. Car, ici, mâle ou femelle, aucun produit ne part en "maigre" de l'élevage, tout est "fini" et bien "fini".
Emile SAUVE a été un des tout premiers adhérents de la Coopérative (1970), au Conseil d'Administration de laquelle il a représenté pendant plus de 20 ans, fidèlement et sérieusement, les naisseurs-engraisseurs de l'Ouest du département. Aujourd'hui, il a transmis le "flambeau" de responsable à sa fille Josy, qui lui a succédé à BEVICOR, et sa passion de l'engraissement à son gendre, Hervé BRUNERIE, qui les a rejoints sur l'exploitation en 1984.
Car, dans cette petite région, où le maïs vient bien et a supplanté avec succès la betterave et le topinambour, le veau de "Lyon" résiste depuis bientôt 30 ans à la "vogue" du "veau d'Italie". Et, à Lalardie, l'engraissement est une "religion" ... que l'on pratique "scientifiquement" : beaucoup de soin est apporté à la finition des mâles et des femelles, les uns et les autres ayant des exigences bien particulières en la matière. Quant à la génétique, basée sur la recherche de la croissance et de la compacité de la carcasse, tout en préservant les caractères de race et la finesse du squelette, elle est commune et provient de la Section "Reproducteurs" de BEVICOR.
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Pour la seconde fois consécutivement, il faut revenir sur la commune de Soudaine Lavinadière, au sud du canton de Treignac, pour y découvrir le lauréat du 4ème Trophée "Primalim". Il y a quelques années déjà (15 ans), Jean-Michel JEANDILLOUT s'est installé très jeune (pas encore 23 ans), à côté de la propriété familiale, qu'il vient de reprendre, Claude et Paulette, ses parents ayant fait valoir leurs droits à la retraite. Mais ils sont toujours là et bien là pour lui donner un "coup de main" dans la conduite du troupeau de 93 vaches limousines et la suite, et dans l'entretien des 103 Ha SAU (dont 90 % en herbe) que compte aujourd'hui l'exploitation.
Dans cette région herbagère, où les parcelles sont grandes et les fermes assez bien structurées, l'engraissement des mâles et la production du veau de lait, voire les moutons, ont été peu à peu abandonnés au fur et à mesure que s'agrandissaient les exploitations. Cela fera bientôt dix ans que la famille JEANDILLOUT a rejoint la Coopérative, où elle a contribué à asseoir la réputation de ses élevages naisseurs.
Dans le cadre d'une production commercialisée sous cahier des charges, rien n'est laissé ici au hasard, en dépit des aléas qu'a connu le marché du "maigre" lors de la période récente. Au contraire, tout est fait pour que cela marche ... et la reproduction, le sanitaire, ainsi que la complémentation (fabriquée "maison"), sans oublier la génétique, sont sous haute "surveillance" ! Et, "l'œil" du père Claude est là pour parer à tout relâchement !
Aussi les résultats sont là : une conformation exceptionnelle (100 % des mâles classés E, dont 80 % assortis du "petit" + qui fait "beaucoup" !), associée à une croissance qui ne se dément pas jusqu'à 9 mois (345 kg de moyenne pour les 43 veaux vendus en 1998 à 275 jours d'âge !), plus de la moitié (55 %) des animaux nés en automne et sortis à contre-saison ... Quand on vous dit que le moral est revenu chez les (bons) naisseurs ...
Effectivement les JEANDILLOUT sont des naisseurs, c'est-à-dire des éleveurs qui aiment faire vêler des vaches, faire naître des veaux et s'en occuper patiemment jusqu'au sevrage et à la vente, confortant en cela le renom des broutards corréziens au-delà de nos frontières.
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